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Le spécialiste du gigot bitume à Menton et la grande épopée ! / Part.1


Une prestation gigot bitume qui restera gravée dans les mémoires de la team de Lulu pendant longtemps. Retour sur une prestation mouvementée !


A l'origine ... une coïncidence


Alors que la team de Lulu est en pleine prestation gigot bitume à Cannes, Lulu reçoit un appel pour une demande de prestation ... pour Menton, la semaine suivante. Un peu surpris, Lulu demande à son interlocutrice si c'est l'entreprise GSE (commanditaire de la prestation à Cannes) qui a transmis les coordonnées du Chaudron. Pas du tout, il s'agit d'une pure coïncidence ! C'est en fait l'entreprise monégasque LMTS spécialisée dans les travaux exceptionnels faisant partie du groupe Martel qui souhaite organiser un repas de chantier. "Travaux exceptionnels", un détail qui aurait dû nous mettre la puce à l'oreille ...


Quoi qu'il en soit, on vous laisse imaginer notre surprise : quand on sait qu'on vient de Beaucroissant en Isère, cette deuxième prestation dans le 06 en moins d'une semaine, c'est loin d'être commun pour la team. Sans hésiter, Lulu accepte : qui sait, peut-être qu'un jour la team aura son annexe sur la French Rivieira ?


Le départ 🚚


Il faut savoir que pour Lulu et sa team, les déplacements de plus de 200 kilomètres, ça devient vite une aventure. En effet, comme tout est fait-maison, il est indispensable que la chaîne du froid soit bien respectée. Heuresement, le camion est équipé d'une chambre froide. Mais la chambre froide doit être branchée à du courant , et ça, c'est pas toujours évident quand il y a plus de 400 km. Qu'importe, on a la technique : la team part la veille, vers 9h30 et à notre arrivée en fin de journée, on gare le camion cuisine sur le chantier pour pouvoir le brancher ( après avoir demandé l'autorisation et la possibilité aux entreprises, of course). Et pour conserver la fraîcheur pendant le trajet, on met des grands bacs de glaçons. Et hop, le tour est joué ! En plus, cerise sur le gâteau, si on roule bien, en général on arrive assez tôt pour pouvoir profiter de la ville.


Là le plan était simple : départ 9h30, arrivée avant 16h, dépose du camion et de la remorque sur le chantier où un des gars nous attend, on prend le taxi direction le centre ville de Menton et ensuite : gooo à la plage 🏖️ ! Et pour terminer : petit restaurant en bord de plage. Une journée hyper sympa à l'horizon avant la prestation du lendemain. Si seulement on avait su ...


On est bien parti à 9h30, mais on est surtout arrivé à 21h00 à Menton. Allez, on vous explique nos galères !


" Ah bah là, vous avez créé 10 km de bouchons " !


Comme on le disait, départ à 9h30 tapante. Tout se passe comme prévu : il fait chaud, il y a du monde sur l'autoroute du soleil, les poids lourds doublent d'autres poids lourds, certains roulent à 90 au lieu de 130 et d'autres à 260 au lieu de 130. Enfin bref, l'autoroute du soleil ! On s'arrête manger rapidement puis on repart.


Arrivés près de Nice vers 15h00, on se dit que vers 16h20 au plus tard on sera sur le chantier. On a un peu de retard mais bon, on s'imagine déjà la plage. Puis à 15h30, sans crier gare, le camion se met à trembler de façon vraiment flippante. Le volant s'affole et un bruit vraiment inhabituel se fait entendre. Lulu se faufile aussi vite que possible sur la bande d'arrêt d'urgence . Bien évidemment, vu la taille du camion, on dépasse à moitié de la bande d'arrêt d'urgence. Les voitures nous doublent rapidement et c'est assez flippant. On sort, on se met rapidement de l'autre côté de la barrière de sécurité. On est bien loin de la magie de la plage : chaleur étouffante, pas d'ombre, le doux son de l'autoroute à nos côtés, les klaxons des automobilistes mécontents qu'on ait crevé (parce que nous ça nous faisait super plaisir ); bref, un moment de rêve.






Puis comme par magie, un agent de l'autoroute tombe du ciel et met vite le périmètre en sécurité, en réduisant la 3 voies à 2 voies. Et là on réalise qu'en fait il s'agit simplement d'un pneu crevé. Enfin, plutôt éclaté. Ouf, ça aurait pu être bien pire. Il suffit juste de changer le pneu. Si seulement ... Tout aurait pu être si simple si ce fameux pneu n'avait pas crevé à gauche, côté autoroute, plutôt qu'à droite, côté bande d'arrêt d'urgence. Impossible de le changer dans ces conditions, beaucoup trop dangereux. Alors l'agent de l'autoroute contacte directement le dépanneur. Innocemment, on lui demande combien de temps ça va prendre. Alors il nous répond, avec son accent qui sent bon les vacances qui nous passent sous le nez " Ah bah là, ça dépend, entre 20 minutes et 1h". Comment ça 1heure ? "Ah bah, vous avez créé 10km de bouchon ! Ca bouchonne jusqu'à Mougins, il est pas prêt d'arriver !".


😭😭😭 Adieu la plage à 5 minutes de l'hôtel.





Le dépannage


On vous passe (la longue) attente sur le bord de l'autoroute. L'agent ne nous a pas menti : le dépanneur met bien une heure à arrivée. Une fois sur place, on regarde quand même si sur un malentendu on ne peut pas changer cette fichue roue éclatée directement sur place, mais visiblement : non. Sans compter que le dépanneur débarque sans crique ... On apprend alors qu'il va nous falloir retourner à Antibes, 8 bornes en arrière (dans les bouchons de sortie de bureau, sinon c'est pas drôle), pour changer le pneu. Encore une très bonne nouvelle ...


Commence alors la partie la plus accrobatique que le camion cuisine n'ait jamais eu à vivre : la montée sur le camion du dépanneur. La vision du camion à la presque verticale était assez perturbante et impressionante. D'autant plus quand le cul du camion s'est mis à racler le sol et le goudron. Un pur moment de plaisir (surtout quand on imaginait les verrines et les miniardises se balader dans la chambre froide).



La dépanneuse qui tente d'embarquer le camion cuisine de Lulu qui racle le sol

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Après cette épreuve olympique passée, le dépanneur réalise qu'il y a aussi la remorque à embarquer. Il faut alors imaginer que notre camion était presque trop gros pour la dépanneuse, quasiment tout l'arrière dépasse dans le vide ... Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il sera impossible d'accrocher la remorque dans ces conditions. Après un essai qui se solde en échec, l'ultime bonne nouvelle tombe : il faut appeler une seconde dépanneuse. Et c'est reparti pour 30 minutes d'attente ...


Qui a dit que c'était simple d'organiser un gigot bitume ?


L'arrivée sur le chantier


Après avoir perdu plus de 2h (soit l'équivalent du temps que nous devions passer à la plage) sous 35 degrés, nous voilà reparti joyeusement sur la route. C'est finalement à 19h que nous arrivons près du chantier. Entre temps l'entreprise a bien été avisée du changement de programme et des photos nous ont été transmises pour nous montrer où s'installer.


La route grimpe et pourtant le gps indique que nous arrivons dans quelques mètres. Puis dans un virage en épingle, le gps indique "vous êtes arrivés". On vous laisse imaginer notre tête quand on réalise que le chantier a lieu ... dans un trou. Et que l'espace dédié pour s'installer est l'équivalent d'une petite terrasse. Impossible de rentrer notre camion de 7mètres et notre remorque d'1m50 ...


Résumons la situation : il est 19h, on est dans une route de montagne avec notre camion frigo qui n'a pas été branché depuis 9h30, personne aux alentours et un accès quasi impossible au chantier. En deux mots : c'est la merde.


Après réflexion, on trouve enfin comment tout faire rentrer sur le petit emplacement dédié (qui ressemble plus à un promontoir qu'à un emplacement d'ailleurs !). Et nous voilà en train de démonter les barrières du chantier pour gagner un maximum de place. On décroche ensuite la remroque et on la fait rentrer en perpendiculaireen essayant de la pousser au maximum au bout du "promontoir" tout en faisant attention à ne pas l'envoyer valdinguer dans le vide. Bref, encore un grand moment. Puis après, vient la tâche la plus compliquée : faire rentrer le camion dans ce petit espace. Tout ça en bloquant la route aux autres automobilistes. Est-ce qu'on n'est pas sur la définition même d'un ultime moment merdique ?


Au bout d'un nombre incalculable de manoeuvre, le camion finit enfin par rentrer, dépassant de quelques centimètres sur la route : OUF. On referme le chantier en réinstallant les grilles. Et enfin : on appelle le taxi (qui met encore 40 minutes à arriver).



Après l'effort ... le réconfort !


Arrivés à l'hôtel, après une douche plus que nécessaire, nous voilà repartis dans les rues de Menton à la recherche d'un restaurant. Sans avoir rien réservé, à 21h, et en pleine saison, autant dire que c'est loin d'être gagné. Et puis il faut croire qu'après toute la mauvaise fortune de la journée, la chance semble enfin nous sourire : une table en bord de plage semble nous attendre. Bingo, le restaurant est top, les serveurs sont tops et la nourriture incroyable.


Finalement, ça valait le coup ...



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